American Primeval , la série de Netflix, s’impose comme un nouveau prétendant au genre western, cherchant à combler le vide laissé par d’autres séries. Si elle parvient à proposer un récit captivant, la série trébuche finalement dans sa conclusion.
Au fil des ans, Netflix a su exploiter sa plateforme pour explorer différentes facettes du genre western. La programmation comprend des prouesses cinématographiques comme The Power of the Dog et The Ballad of Buster Scruggs , ainsi que des séries acclamées par la critique comme Godless , qui est vénérée comme l’un des meilleurs westerns de la dernière décennie. Le timing d’ American Primeval est fortuit : sa sortie suit la baisse de popularité de Yellowstone , une puissance du genre depuis ses débuts en 2018. Alors que cette série emblématique se prépare pour sa finale en décembre 2024, American Primeval comble un vide notable.
Cette série de six épisodes a pour objectif de proposer une expérience intense centrée sur les personnages, présentant une vision sombre et brutale de l’héroïsme occidental. Si elle avait pleinement réalisé ses ambitions initiales, elle aurait pu facilement obtenir une place parmi les meilleures sorties Netflix de l’année.
Aperçu de American Primeval
American Primeval rappelle d’autres récits comme Horizon: An American Saga de Kevin Costner , mettant en scène de multiples personnages et des intrigues croisées dans le contexte périlleux de l’Ouest américain en 1857. L’histoire est centrée sur Sara Rowell (interprétée par Betty Gilpin) et son fils Devin (Preston Mota), qui cherchent un guide dans leur quête périlleuse pour localiser le père de Devin.
Lorsque leur plan échoue, ils se retrouvent sous le commandement brutal d’Isaac (Taylor Kitsch), un personnage imprévisible qui s’occupe également de Two Moons (Shawnee Pourier), une jeune fille amérindienne. Pendant ce temps, un groupe de mormons, mené par Jacob Pratt (Dane DeHaan) et sa femme sceptique Abish (Saura Lightfoot-Leon), naviguent leur propre voyage pénible, se retrouvant séparés après une rencontre violente.
De l’autre côté de la médaille, Brigham Young (Kim Coates), un fanatique fervent, sème le chaos dans sa quête incessante de conflits religieux, sans pitié même envers ses fidèles. Jim Bridger (Shea Whigham), propriétaire d’un fort, résiste à l’invasion des mormons. Avec des secrets dévoilés et une troupe de chasseurs de primes et de fanatiques poursuivant leur proie, les enjeux sont dangereusement élevés.
Une résurgence brutale du genre western
Dès le premier épisode, American Primeval fait passer son message : c’est un western qui ne mâche pas ses mots. Alors que Yellowstone mettait en avant des drames policiers et familiaux, cette série plonge le spectateur dans une violence viscérale, avec des images graphiques de massacres et de destruction. La production évite la représentation idyllique du Far West souvent vue à Hollywood, optant plutôt pour une représentation viscérale et chaotique où la brutalité de la survie règne en maître.
Dans cette représentation, la caméra tremble à chaque secousse du chariot, le sang coule dans les rues et les riffs de guitare électrique soulignent le chaos. En substance, on pourrait se demander : « Et si Paul Greengrass avait réalisé un western ? »
Dans ce monde, le danger ne vient pas seulement des hors-la-loi, mais aussi de la milice mormone, des forces militaires, des Amérindiens et de la faune sauvage. La série réintroduit avec succès le public dans une version plus sombre et plus sauvage du récit western, un changement rafraîchissant dans le genre.
Cependant, la série est limitée par son arc de six épisodes, ce qui laisse finalement ses personnages et ses arcs complexes sous-explorés. En conséquence, le final apparaît comme décevant, atténuant ce qui aurait pu être une conclusion triomphale.
La finale : une occasion manquée
Tout au long de la série, les spectateurs voient de nombreuses intrigues s’entremêler sans heurts, mais le dénouement semble précipité. Alors que les personnages se reconnectent, la résolution semble précipitée, manquant de la profondeur et de la conclusion que leurs parcours individuels méritent. L’histoire de Jacob et Abish, en particulier, se résout trop rapidement, ce qui sape le poids émotionnel de leurs luttes.
Malheureusement, certains personnages passent au second plan, comme Two Moons, par exemple, dont l’histoire semble négligée. Les spectateurs, qui ont vécu un voyage éprouvant aux côtés de ces personnages, aspirent à une conclusion plus substantielle, même si la fin est douce-amère.
Évaluation de Dexerto : 3/5 – Bien
American Primeval présente une interprétation convaincante et violente de l’histoire occidentale qui pourrait ouvrir la voie à des récits plus intenses dans le genre. Avec des personnages complexes et des séquences d’action captivantes, il reste une œuvre digne d’intérêt pour Netflix, qui pourrait inspirer de futurs projets qui prennent des risques audacieux similaires.
Néanmoins, la série nous rappelle que le développement des personnages doit être une priorité pour que les récits trouvent un écho auprès des spectateurs. C’est une leçon qui semble également avoir été mise à l’épreuve par Horizon : An American Saga , où un excès de personnages diluait l’impact de l’histoire.
American Primeval est actuellement disponible en streaming sur Netflix.
Pour plus d’informations, consultez notre couverture sur Horizon : une saga américaine – Partie 2 et les mises à jour concernant 6666 , The Madison et 1944 .
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