Comment No Country for Old Men a inspiré le méchant d’anime le plus effrayant de 2024

Après une pause de six ans, Studio Ponoc a enfin sorti son dernier long métrage, The Imaginary, qui valait vraiment la peine d’attendre.

The Imaginary, un film d’animation époustouflant et magique, suit l’histoire d’Amanda et de son ami imaginaire Rudger. Il explore les thèmes de l’innocence, de l’empathie et de l’imagination au milieu des défis de la vie. Le film est adapté du roman d’AF Harrold et met en valeur l’influence de l’animation.

Le fondateur du Studio Ponoc, Yoshiaki Nishimura, a produit et fourni le scénario, tandis que Yoshiyuki Momose a assuré la réalisation. Fort de son expérience en tant qu’ancien producteur du Studio Ghibli, Yoshiaki apporte au projet une touche de charme et de charme de Hayao Miyazaki et Isao Takahata.

Pas seulement dans l’ombre du Studio Ghibli

The Imaginary n’est pas simplement un hommage, il englobe bien plus que cela. Malgré ses visuels époustouflants, on y retrouve également des thèmes existentiels profonds. Yoshiaki a partagé avec nous le processus de fusion de ces concepts, et même quelques sources d’inspiration inattendues.

La qualité de la réalisation du Studio Ponoc est un aspect crucial de ce qui rend The Imaginary si captivant. Tout au long du film Netflix, les spectateurs ont droit à des scènes époustouflantes, notamment un spectacle de lumière fascinant dans une bibliothèque remplie d’Imaginaires (terme utilisé dans l’univers du film pour désigner les amis imaginaires). Cette scène est particulièrement impressionnante et contribue à l’expérience immersive globale.

L'Imaginaire
Netflix

L’Imaginaire déborde de créativité

Nous rencontrons une myriade d’individus, petits et grands, qui ont tous été proches de quelqu’un à un moment ou à un autre. Ils évitent de disparaître en s’unissant et en exploitant leur vigueur imaginative débridée.

Yoshiaki a étudié en profondeur cette mythologie, ce qui a donné lieu à une première version deux fois plus longue que ce qui a finalement été montré à l’écran. L’histoire de fond à elle seule était estimée dix fois plus longue que ce qui a été vu et entendu des Imaginaires, mais le film nécessitait plus qu’une simple histoire détaillée.

L’orateur explique que leur objectif principal n’était pas de créer une œuvre visuellement logique. Ils souhaitaient plutôt insuffler un sentiment d’absurdité fantaisiste aux personnages, ce qui donnerait une apparence ludique et imaginative.

L'Imaginaire
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Un méchant que Stephen King adorerait

M. Bunting est loin d’être amusant. C’est un démon déconcertant qui dévore les imaginaires. Il prend la forme d’un homme d’âge moyen et est toujours accompagné d’un fantôme imaginaire ressemblant à un enfant. Sa présence est troublante et tout en lui fait frémir, surtout lorsqu’il tente de dévorer Rudger.

Il m’a fait penser à Pennywise le clown, la créature terrifiante et métamorphe qui se nourrit d’enfants dans Ça de Stephen King. Les cinéastes avaient une autre référence tout aussi troublante en tête.

« Selon Yoshiaki, le réalisateur Yoshiyuki Momose s’est inspiré des illustrations du livre et les a utilisées comme point de départ pour ses propres idées. Les personnages ont également été inspirés par le rôle de Javier Bardem dans le film No Country for Old Men, avec le sentiment d’être constamment poursuivi et de ne pas avoir de moyen de s’échapper. C’était un choix délibéré pour créer un sentiment d’effroi dans le film. »

Tout comme le personnage Sans Visage dans Le Voyage de Chihiro et la guerre intense dans Le Château ambulant, ces actes de méchanceté mènent finalement à une issue positive. Ils nous rappellent notre force, notre intelligence, notre créativité et notre capacité à aimer et à être bienveillants.

Rudger dans L'Imaginaire
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L’empathie est une quête artistique en soi

À mesure que nous vieillissons et que nous nous laissons envahir par les responsabilités de l’âge adulte, ces choses ont tendance à perdre leur importance. Le message de Yoshiaki est de démontrer que le fait de manœuvrer dans la vie peut être tout aussi précieux que de s’engager dans des batailles imaginaires ou de créer des chefs-d’œuvre de peinture au doigt.

« Bien que l’imagination soit souvent associée à de grandes créations, telles que celles décrites dans L’Imaginaire où une seule personne peut créer un monde entier, je crois qu’elle ne se limite pas à cette forme », réfléchit-il.

« Je crois fermement que l’empathie est une forme d’imagination. C’est la capacité de comprendre véritablement les expériences de la personne qui se trouve à côté de vous. Cela implique également de pouvoir faire preuve d’empathie envers une personne qui se trouve dans un camp de réfugiés dans un autre pays et de comprendre les difficultés auxquelles ces enfants sont confrontés. »

La perte d’imagination dans le monde d’aujourd’hui est une préoccupation croissante. Il est essentiel que nous reconnaissions et appréciions les possibilités qui s’offrent à nous d’utiliser notre imagination. En fait, cette capacité peut avoir une importance encore plus grande que le pouvoir de créer.

L’Imaginaire est actuellement disponible en streaming sur Netflix.

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