Un groupe de discussion sur Telegram a provoqué une vague d’indignation et de confusion en diffusant des images sensibles de femmes, notamment des vidéos où les visages d’idoles féminines de la K-pop ont été montés sur des films pour adultes. Le groupe a été démasqué, révélant plus de 212 000 membres. Cet incident a mis en lumière le problème du deepfake en Corée du Sud, soulignant les conséquences dangereuses qui surviennent lorsque des criminels utilisent cette technologie à des fins malveillantes.
Selon un rapport de Security Hero, la Corée du Sud est le premier pays à diffuser illégalement du matériel pornographique sur Internet. Après avoir étudié 96 000 vidéos provenant de 10 sites Web pornographiques Deepfake et de 85 chaînes Deepfake sur des plateformes de partage de vidéos pendant deux mois, il a été révélé que 53 % des personnes figurant dans ces vidéos sont des chanteurs et acteurs coréens populaires.
Le problème du Deepfake persiste depuis de nombreuses années, depuis l’émergence de cette technologie, et son imprévisibilité n’a cessé de croître. De nombreuses personnes célèbres ont été victimes du Deepfake.
Deepfake fait référence à une technique d’IA (intelligence artificielle) qui remplace numériquement le visage d’un individu par celui d’un autre.
Minji (NewJeans) est l’idole féminine la plus ciblée par les criminels Deepfake
Selon les statistiques, Minji (NewJeans) détient le record du nombre d’images et de vidéos Deepfake produites chaque mois, soit plus de 17 000. Cette statistique inquiétante met en évidence les risques potentiels de la technologie Deepfake entre les mains de criminels pour des activités néfastes.
ADOR, la société de gestion de NewJeans, a publié une déclaration en juin 2024 en réponse à la situation : « La diffusion de contenu pornographique manipulé mettant en scène nos artistes a de graves conséquences pour notre entreprise. » Ils ont également déclaré qu’ils avaient engagé des poursuites judiciaires et étaient déterminés à lutter contre les criminels de Deepfake afin de protéger leurs artistes.
Cibler Lisa (BLACKPINK) avec des vidéos Deepfake : tentatives visant à ternir son image
Fin 2023, les réseaux sociaux ont beaucoup parlé de Lisa (BLACKPINK) qui se déshabillait lors d’une représentation au Crazy Horse Show à Paris, en France. La vidéo est rapidement devenue virale sur de nombreuses plateformes, notamment sur des sites pour adultes.
Malgré les réactions mitigées suscitées par sa prestation dans une boîte de nuit, Lisa a été disculpée par l’application de détection de deepfakes développée par KAIST (Korea Advanced Institute of Science and Technology). L’application a analysé la vidéo et a prouvé qu’il s’agissait d’un montage. Il est essentiel de noter que si la vidéo n’avait pas été éclaircie, la carrière de Lisa aurait pu être gravement endommagée en raison de la diffamation.
Yoona et d’autres idoles de la K-pop affectées par la technologie Deepfake
En 2017, le deepfake est devenu un sujet de discussion majeur dans l’industrie technologique. Cependant, en 2018, il avait déjà fait des ravages, car Yoona et de nombreuses idoles de la K-pop ont été ciblées et présentées sur des sites Web pornographiques avec leurs noms à la une, ce qui a généré des millions de vues.
Dès l’apparition de la technologie Deepfake, de nombreuses personnalités connues de la K-pop telles que Yoona, Red Velvet, TWICE, SNSD, IU, AOA, Suzy, Chungha, GFRIEND, Apink, Girl’s Day, Hani, BLACKPINK, Weki Meki Doyeon, PRISTIN Kyulkyung, MAMAMOO et Oh My Girl sont devenues des cibles.
Malgré les efforts déployés par de nombreux artistes, managers et sociétés de gestion pour dénoncer cette pratique, les crimes de deepfake persistent, suscitant des inquiétudes quant à la diffamation des artistes et à la dégradation de leur image. Le nombre de vidéos et d’images pornographiques éditées sur Internet continue également d’augmenter.
Yujeong – Filles courageuses
En février 2024, lors d’une apparition dans une émission de tvN, Yujeong de Brave Girls a confié avoir été victime d’un deepfake. Exprimant sa frustration, Yujeong a déclaré : « Je n’ai découvert cela qu’après avoir été informée par une personne que je connais. C’est alarmant de penser que n’importe qui, quel que soit son sexe, peut être la cible de cela. »
Song Hye Kyo : une autre victime des deepfakes
En 2020, les fans et de nombreux téléspectateurs de Song Hye Kyo ont été choqués lorsqu’une série d’images « sensibles », censées lui appartenir, ont été largement diffusées sur des sites Web noirs. Cependant, il s’agissait en fait de créations Deepfake, et l’intention de l’auteur de générer un maximum d’interactions a été réalisée avec succès.
Bien qu’elle soit l’une des actrices les plus en vue de Corée, Song Hye Kyo a été victime de l’utilisation de la technologie Deepfake, qui consiste à remplacer son visage par des images et des vidéos pornographiques. Cette pratique a suscité une vague d’indignation publique : plus de 3 000 fausses images et vidéos de Song Hye Kyo ont été découvertes sur un site Web dédié au contenu Deepfake, selon les statistiques.
Selon Security Hero, la pointe de l’iceberg Deepfake présentée ci-dessus n’est qu’une petite partie du problème. Des rapports montrent qu’un compte Twitter a été découvert avec plus de 200 noms d’idoles féminines de K-pop de différents groupes, tous modifiés et manipulés à l’aide de la technologie Deepfake. De plus, de nombreux sites Web utilisent les méthodes Deepfake pour créer du contenu pornographique, impliquant souvent les visages de victimes sans méfiance. Dans certains cas, les utilisateurs sont même obligés de payer pour accéder à ce contenu dérangeant.
Afin de protéger les idoles féminines, de nombreuses entreprises ont exprimé leurs inquiétudes. Le 31 août, JYP Entertainment a annoncé son intention d’engager des poursuites judiciaires contre tout contenu Deepfake impliquant ses artistes.
Le problème du deepfake ne se limite pas à JYP Entertainment, mais il pose également un problème majeur à l’ensemble de l’industrie du divertissement coréenne. Il est crucial pour diverses sociétés de divertissement coréennes, dont JYP Entertainment, ADOR et Woollim Entertainment, de prendre position contre ce problème, car il est essentiel de protéger non seulement les artistes mais aussi la réputation de l’industrie du divertissement du pays.
K14 est la source.
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